Histoire et identité de Puymirol

la bastide de puymirol


1246 Raymond VII fonde Puymirol
La  bastide de Puymirol, créée en 1246 par Raymond VII, Comte de Toulouse, est considérée comme la première « ville nouvelle » de l‘Agenais. Elle devient un poste stratégique dans le conflit de la guerre de Cent Ans, conflit de 1337 à 1453 opposant les royaumes d’Angleterre et de  France.  Le bourg initial, nommé “Podium Ad Mirandum“ (Mont que l’on voit de loin), d’où le nom actuel de Puymirol, était bâti comme annexe de l’église paroissiale dédiée à St Seurin.Ce bourg primitif devait avoir une origine rurale ancienne puisque ses foires et marchés sont cités dans un acte de l’an 1100.
Raymond VII rebaptise “Grand Castel“ cette « ville nouvelle » aux allures de bastide. Il entend donner à ce lieu une dimension militaire et imposante. Le plan de ville a les caractéristiques des villes médiévales, organisées selon un plan ordonné avec des rues parallèles et perpendiculaires, et une place centrale bordée de cornières où se déroulaient les marchés et foires aux blés. L‘enceinte, percée de quatre portes fortifiées, suit le contour de cet éperon rocheux qui se situe sur un promontoire à 153 m d’altitude. D’où sa réputation de bastide imprenable.
Depuis sa création, Puymirol fut une des principales cités de l’Agenais réputée pour ses foires et marchés au blé (situés dans l’actuelle Salle des Fêtes/Halle aux Grains).

1562 à 1598 - Conflits qui opposèrent catholiques et calvinistes (huguenots)
Or, en 1574, les protestants réussirent à occuper la bastide et s’y maintinrent jusqu’à l’avènement de Henry III, Roi de Navarre (protestant dans cette période, puis reconverti à sa religion d’origine, catholique, lorsqu’il accéda comme Henry IV au trône de France en 1589). En 1575, Henry III fit construire la Citadelle de Puymirol avec ses 13 tours (située sur le lieu de l’actuelle Esplanade de la Citadelle). Il fut assassiné en 1610. Son fils, Louis XIII (catholique), Roi de France à l’âge de 8 ans de 1610-1643, voyant ressurgir la révolte protestante dans la région, ordonna la démolition des remparts  neutralisant ainsi toute intention de résistance des habitants (protestants). En 1652 lors de la guerre des 30 ans, la garnison de Puymirol s’empara de la cité Clermont-Dessus. Cette fidélité à la cause royale sera récompensée par le Roi Louis XIV en 1657 qui donne à Puymirol un blason héroïque* : « De gueules portant une croix tréflée, une citadelle à trois tours avec le nom de Puymirol, le tout en or et au chef sinople rehaussé de trois fleurs de lys du même métal ».

* Le blason est la description des armoiries. Il s’agit d’un langage technique pour décrire d'abord le dessin précis d'un blason, que rien ne peut décrire autrement, hormis une variante syntaxique, puis les ornements qui lui sont ajoutés.

 

les églises


Puymirol, appelé Podium ad Mirandum à la fin de l'Antiquité (le mont d'où l'on voit), est rebaptisé Grand Castel, ou Grande Castellum par le Comte Raymond VII en 1246. Néanmoins le nom de Grand Castel ne s'impose pas durablement, et l'appellation plus ancienne de Puymirol ressurgit. Une église nouvelle, construite en même temps que la bastide, fut placée sous le vocable de Notre-Dame-de-l'Assomption, dont la matrice était encore au XIIIe siècle l'église pré-existante de Saint-Seurin. En 1578, Puymirol devait se rendre aux protestants. Durant les guerres de religion suivantes, l'église Saint-Seurin, située hors des murs ainsi que l'église urbaine Notre-Dame, furent détruites. L’église de St Seurin n'a jamais été relevée. Seul le clocher de Notre Dame du Grand Castel ainsi que le beau porche furent épargnés. La reconstruction de Notre Dame du Grand Castel fut décidée en 1640 par l’Evêque Nicolas de Villars. Depuis, elle n’a eu que de simples travaux d’entretien, dont la rénovation de la toiture du clocher de l’église en 2008. Son porche a été classé monument historique en 1927. De l’église paroissiale St Seurin, seuls quelques vestiges sous les remparts sud témoignent de son existence dans l’histoire de Puymirol. Sur la commune de Puymirol se trouvent actuellement également les petites églises de St Pierre de Fraysses et l’église Saint-Julien de Boissaguel.

Les maisons pittoresques


De nombreuses maisons (en particulier rue d’Orléans et rue Lafayette) datant du XVIIIe siècle, présentent des ouvertures voutées, en plein cintre, (anciens entrepôts à blé) et des façades en ogives (anciens commerces).

Les pigeonniers


Autrefois signe de richesse et prospérité, 6000 pigeonniers sont recensés en Lot-et-Garonne, dont 25 sur le territoire de la commune de Puymirol. Debout, face au vent, le moulin de la Prade a fière allure depuis qu’il a retrouvé ses ailes. En 1880, le canton de Puymirol en comptait quatorze ; aujourd’hui deux seulement. Durant sa vie de moulin à vent, il a souvent pris le relais du moulin d’Auzel situé en contre-bas, sur la Séoune, durant les périodes d’étiages où le débit de la rivière ne permettait plus aux meules de fonctionner…

 

histoire